Renforcer la cohésion sociale : récits d’espoir issus de projets d’intégration des réfugiés en Turquie et en Ouganda
Ceci est un blog invité par Abdallatieph Sabbagh, ancien stagiaire du programme Paix et relèvement de l'IPA, poursuit actuellement son master à la School of International and Public Affairs de l'université Columbia. Contraint de fuir son pays d'origine, la Syrie, en raison des violences, Abdallatieph s'est réinstallé en Turquie. Son expérience personnelle du déplacement influence ses recherches, qui visent à répondre aux besoins des réfugiés tout en favorisant une cohésion sociale durable avec les communautés d'accueil.
Imaginez que vous arrivez dans un pays inconnu et que vous laissez tout derrière vous pour fuir les conflits ou les persécutions. C'est la dure réalité pour des millions de réfugiés, mais malgré les difficultés, il existe des histoires de résilience et d'espoir. Cependant, une intégration réussie nécessite plus que le simple soutien aux réfugiés. Des études menées par l'Initiative Paix et Relèvement de l'IPA, menées par des chercheurs avec des partenaires locaux, démontrent l'importance de répondre aux besoins et aux perceptions des communautés d'accueil. Des évaluations récentes de programmes révèlent que des programmes inclusifs ciblant à la fois les réfugiés et les communautés d'accueil peuvent favoriser efficacement la cohésion sociale.
Éducation inclusive
Des évaluations récentes de programmes dans différents contextes montrent que l’éducation inclusive ciblant à la fois les réfugiés et les communautés d’accueil peut être efficace pour favoriser la cohésion sociale et l’intégration des réfugiés.
Un exemple est un évaluation par les chercheurs de l'IPA d'un Programme En Turquie, un projet intitulé « Understanding Each Other (UEO) » a été mis en œuvre en partenariat avec des institutions locales et visait à promouvoir l'empathie entre les enfants réfugiés turcs et syriens. Grâce à des activités interactives et des séances de contes, UEO a aidé Les enfants réfugiés et les enfants d'accueil acquièrent des compétences sociales précieuses. À la suite du programme, les incidents d'intimidation diminué Les enfants ont augmenté de 65 pour cent et des liens d’amitié se sont développés entre les différentes ethnies. Ces efforts soulignent le rôle des écoles dans la promotion de la compréhension mutuelle et du sentiment d’appartenance. Ils démontrent également que les interventions en milieu scolaire ont plus d’impact si elles impliquent activement les enfants des communautés d’accueil et de réfugiés, plutôt que de se concentrer (uniquement) sur ces derniers.
Economic Empowerment
Au-delà du logement et de la sécurité, les réfugiés ont besoin d'accès et de compétences pour construire leurs moyens de subsistance et contribuer à leurs communautés. En Ouganda, des chercheurs évalué Un programme développé avec un partenaire local, Young African Refugees for Integral Development (YARID). Le programme offre aux réfugiés une formation professionnelle et des stages dans des entreprises locales. Par exemple, Mariam, une citoyenne ougandaise, et Sifa, une réfugiée congolaise, ont travaillé ensemble dans un salon de beauté, un emploi que Sifa a obtenu grâce au programme de stage et qu’elle a depuis conservé en tant qu’employée régulière. Grâce à la formation professionnelle dispensée par YARID, Sife et d’autres réfugiés ont acquis un éventail de compétences, leur permettant de subvenir aux besoins de leur famille et d’obtenir une plus grande reconnaissance et acceptation.

Une autre étude En Ouganda, en partenariat avec YARID et le Bondeko Refugee Livelihoods Centre, une étude a évalué l’impact des stages de courte durée et des certifications de compétences sur la volonté des entreprises d’embaucher des réfugiés. L’étude a révélé que les entreprises jumelées à des stagiaires réfugiés qualifiés étaient trois fois plus susceptibles d’embaucher un autre réfugié huit mois après l’intervention que les entreprises qui n’avaient pas accueilli de stagiaires réfugiés. Ces résultats suggèrent que le fait d’exposer les employeurs à des travailleurs réfugiés peut corriger les idées fausses sur leur productivité et leurs compétences, influençant ainsi les décisions d’embauche futures. Bien que l’impact sur l’attitude des employeurs ait été mitigé, cette intervention Faits saillants le potentiel de programmes similaires pour améliorer les moyens de subsistance des réfugiés, les perspectives des employeurs dans les communautés d’accueil et l’économie locale.
Ces exemples de l’Ouganda peuvent servir de modèles précieux aux décideurs politiques des principaux pays d’accueil de réfugiés, comme la Turquie. L’Ouganda et la Turquie sont confrontés à des défis similaires, tels que des difficultés économiques et des tensions sociales entre les réfugiés et les communautés d’accueil. En Ouganda, les entreprises et l’entreprenariat dirigés par des réfugiés ont prospéré grâce à des politiques de soutien qui permettent aux réfugiés de travailler et d’accéder aux marchés. Les contacts entre groupes, la prise de perspective et l’amélioration des informations – facilités par des partenaires locaux – ont doté les réfugiés et les communautés d’accueil des compétences et des ressources nécessaires pour changer les attitudes et promouvoir l’inclusion économique et sociale.
Il est essentiel de lutter contre la désinformation pour promouvoir l’acceptation sociale entre les réfugiés et les communautés d’accueil. d'OugandaLes décideurs politiques peuvent contribuer à remodeler les perceptions, en démontrant que les réfugiés peuvent contribuer de manière significative à la croissance économique et à la durabilité.
Construire la cohésion sociale
Malgré les défis actuels en matière d’intégration, des études comme celles menées en Turquie et en Ouganda peuvent éclairer la voie à suivre. Les innovations dans les deux pays brisent les stéréotypes et renforcent les relations entre les réfugiés et les populations d’accueil. Une intégration sociale et économique efficace nécessite de mobiliser à la fois les réfugiés et les communautés d’accueil pour créer des sociétés inclusives dans lesquelles les réfugiés peuvent s’épanouir.