La plupart des gens en Afrique rurale n'ont pas de compte bancaire. Dans cet article, nous combinons des preuves expérimentales et d'enquêtes de l'ouest du Kenya pour documenter certains des facteurs d'offre et de demande à l'origine de ces faibles niveaux d'inclusion financière. Notre expérience comportait deux parties. Dans la première partie, nous avons renoncé au coût fixe d'ouverture d'un compte d'épargne de base dans une banque locale pour un sous-ensemble aléatoire d'individus initialement non bancarisés. Alors que 63% des personnes ont ouvert un compte, seulement 18% l'ont utilisé activement. Les données d'enquête suggèrent que les principales raisons pour lesquelles les gens n'ont pas commencé à épargner sur leur compte bancaire sont les suivantes : (1) ils ne font pas confiance à la banque, (2) le service n'est pas fiable et (3) les frais de retrait sont prohibitifs. Dans la deuxième partie de l'expérience, nous avons fourni des informations sur les options de crédit locales et abaissé les conditions d'éligibilité pour un petit prêt initial. Dans les 6 mois suivants, seulement 3% des personnes ont initié le processus de demande de prêt. Les données d'enquête suggèrent que les gens n'empruntent pas parce qu'ils ne veulent pas risquer de perdre leur garantie. Ces résultats suggèrent que, même si le simple élargissement de l'accès aux services bancaires (par exemple en réduisant les frais d'ouverture de compte) bénéficiera à une minorité, un succès plus large peut être impossible à obtenir à moins que la qualité des services ne soit simultanément améliorée. Cependant, il existe également des défis du côté de la demande. Il reste encore du travail à faire pour comprendre quels produits d'épargne et de crédit conviennent le mieux à la majorité des ménages ruraux.