L'expansion du crédit numérique au Kenya ces dernières années a été liée à une détérioration de la santé financière des emprunteurs kenyans (Source : FinAccess 2021 Household Survey). Il en découle un besoin urgent de surveiller le marché du crédit numérique afin d'élaborer des politiques visant à améliorer l'adéquation des produits et les prêts responsables. L'Autorité de la concurrence du Kenya (CAK) et IPA ont audité les données sur les prêts des principaux fournisseurs de crédit numérique du Kenya, et mené une enquête nationale mesurant les risques tels que les emprunts multiples parmi les utilisateurs kenyans de services financiers numériques. L'enquête a éclairé l'élaboration de stratégies de politique de protection des consommateurs pour les dizaines de millions de Kenyans qui utilisent des produits de crédit numériques, mesures comprenant entre autres de nouvelles exigences pour que les prêteurs soient plus transparents sur les coûts de leurs prêts.

La fraude financière est préjudiciable à toutes les populations, mais surtout aux habitants des pays à revenu faible ou intermédiaire où les gens dépendent de plus en plus des services financiers numériques. Ce projet vise à tirer parti des dossiers de plaintes et des informations des utilisateurs provenant du régulateur, des opérateurs de réseaux mobiles et des médias sociaux pour développer des modèles prédictifs de fraude par des tiers. En collaboration avec la Commission ougandaise des communications (UCC), IPA a tiré parti des données sur les plaintes des opérateurs pour développer de nouvelles méthodes pour surveiller les risques tels que la fraude et prédire quels consommateurs et contextes sont les plus associés aux plaintes pour fraude. L'UCC a depuis étendu ce projet à un programme semestriel Rapport de la consommation qui engage la responsabilité des fournisseurs à travers les mesures de protection des consommateurs.

À mesure que les services financiers se numérisent, de plus en plus de consommateurs partagent leurs expériences et font part de leurs préoccupations sur les plateformes de réseaux sociaux comme Twitter, WhatsApp ou Facebook. Les données des réseaux sociaux peuvent donc fournir des informations sur les problèmes affectant les consommateurs numériques et sur la manière dont les fournisseurs réagissent, en complément des plaintes officielles des fournisseurs et des régulateurs. Ce projet identifie et analyse le contenu pertinent pour la protection des consommateurs sur les plateformes de médias sociaux au Kenya, au Nigeria et en Ouganda afin d'explorer leur pertinence en tant que sources de données pour la surveillance du marché de la protection des consommateurs.