Les chercheurs ont longtemps spéculé sur les impacts politiques de l'éducation, affirmant de diverses manières qu'elle promeut des attitudes modernes ou pro-démocratiques ; qu'il inculque l'acceptation de l'autorité existante ; et qu'il permet aux défavorisés de défier l'autorité. Cet article étudie les impacts politiques et sociaux d'une éducation accrue. Pour faire face à la menace potentielle de biais de sélection dans l'investissement dans le capital humain, nous utilisons un programme incitatif de bourses d'études au mérite pour filles au Kenya qui a augmenté les résultats des tests et la scolarisation secondaire. Nous trouvons peu de preuves de la théorie de la modernisation. Conformément au point de vue de l'autonomisation, les jeunes femmes dans les écoles du programme étaient moins susceptibles d'accepter la violence domestique. De plus, le programme a accru les connaissances politiques objectives et réduit l'acceptation de l'autorité politique. Cependant, ce rejet du statu quo ne s'est pas traduit par une plus grande efficacité politique perçue, une participation communautaire ou des intentions de vote. Au lieu de cela, il existe des preuves suggestives que la légitimité perçue de la violence politique a augmenté. La causalité inverse peut expliquer l'opinion selon laquelle l'éducation inculque une plus grande acceptation de l'autorité.