Evénement IPA/CEGA sur l'éducation : découvertes sur l'enseignement assisté par ordinateur

Evénement IPA/CEGA sur l'éducation : découvertes sur l'enseignement assisté par ordinateur

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Cet article résume les résultats d'un groupe d'études sur l'éducation qui ont été présentées le 2 mars 2012 lors d'un événement d'une demi-journée organisé par Innovations for Poverty Action (IPA) et le Center for Evaluation for Global Action (CEGA) de l'Université de Californie. Veuillez pardonner toute erreur ou omission. Posté de Action philanthropique.

Découvrez les autres présentations de cette conférence dans Partie un et Partie trois.

Leigh Linden de l'Université du Texas à Austin a ouvert la deuxième session de l'événement IPA/CEGA sur l'éducation en promettant les résultats de deux études qu'il a menées en Inde sur l'impact de l'enseignement assisté par ordinateur. L'enseignement assisté par ordinateur fait référence à l'utilisation d'ordinateurs en classe à diverses fins, allant des leçons autodirigées à la pratique des compétences de base.

Linden a d'abord résumé ce que l'on sait déjà sur l'impact de l'enseignement assisté par ordinateur. Bref, les résultats de la recherche sont mitigés. Dans une étude, l'enseignement assisté par ordinateur a entraîné une diminution significative des compétences ; dans un autre à une augmentation significative. Dans l'ensemble, Linden dit que les preuves ont montré des augmentations positives, bien que discrètes, des compétences en lecture et en mathématiques grâce à l'enseignement assisté par ordinateur, mais qu'il est difficile de généraliser puisque les études existantes varient considérablement dans les programmes qu'ils testent, les élèves qu'ils évaluent, les environnements d'enseignement et d'autres facteurs très variables.

Passons aux preuves : Linden a d'abord présenté les résultats d'un projet qu'il a mené avec Gyan Shala, un réseau d'écoles privées en Inde. Ces écoles étaient bien structurées avec un programme très spécifique. Lors d'un test de base destiné à évaluer les compétences en mathématiques, les élèves de Gyan Shala ont massivement surclassé leurs pairs fréquentant d'autres écoles locales.

Les élèves de Gyan Shala participant à ce projet ont été sélectionnés au hasard pour recevoir une heure d'instruction spéciale assistée par ordinateur dans le but de pratiquer les compétences en mathématiques. Les élèves ont été divisés en deux groupes : un groupe « décroché » qui a reçu du temps d'ordinateur pendant les heures de classe ; et un deuxième groupe qui a reçu du temps d'ordinateur après les heures d'école.

Linden a constaté que le programme de retrait a entraîné une baisse moyenne significative des compétences au cours de la période d'étude. Le groupe de retrait a vu une diminution de 7 écart type des compétences par rapport à leurs pairs qui n'ont pas reçu de temps d'ordinateur. L'effet variait selon la capacité de l'élève au début du projet. Les meilleurs élèves de l'école ont vu leurs compétences diminuer, mais beaucoup moins que les élèves les moins performants, dont la perte de compétences a été dramatique. Les enfants qui ont reçu un enseignement assisté par ordinateur après les heures de classe ont vu l'effet inverse. Les élèves les plus performants n'en ont pas beaucoup profité, mais les élèves les moins performants en ont bénéficié de manière significative.

Ces résultats peuvent amener de nombreux syndicats d'enseignants à se réjouir, car ils suggèrent que l'instruction est vraiment importante, en particulier pour les élèves en difficulté. Les ordinateurs ne peuvent pas remplacer le temps d'instruction, même en Inde, où l'absentéisme des enseignants et des élèves est élevé.

La deuxième étude de Linden a mesuré l'impact de l'enseignement assisté par ordinateur dans l'apprentissage de l'anglais. Dans cette deuxième étude, les écoles publiques indiennes ont reçu des tablettes similaires au LeapFrog. Les tablettes avaient une application en anglais que les enfants pouvaient suivre à leur propre rythme. Certaines écoles ont également reçu des activités de cartes mémoire que les enseignants ont réalisées avec les enfants. Linden a divisé les étudiants en quatre cohortes assignées au hasard. On ne devait utiliser que les tablettes ; on doit faire les activités flashcard seulement; certains ont pu utiliser à la fois des tablettes et des flashcards ; certains n'ont rien eu.

Les résultats de Linden variaient à nouveau en fonction du niveau de compétence de l'enfant. Les trois cohortes ont montré des améliorations moyennes. Mais les étudiants les plus performants ont fait beaucoup mieux en utilisant les tablettes à leur propre rythme et n'ont rien gagné des activités sur cartes mémoire. En revanche, les élèves les moins performants ont tiré le plus grand profit des activités de cartes mémoire dirigées par l'enseignant et n'ont rien gagné des tablettes. Encore une fois, pour les élèves les moins performants, les enseignants comptent vraiment.

Curieusement, les élèves ont également montré des améliorations en mathématiques, un sujet non abordé par la technologie assistée par ordinateur. Linden conclut des entretiens avec les étudiants que la technologie et/ou les activités de cartes mémoire ont permis aux étudiants de terminer leurs cours d'anglais plus rapidement, de sorte que les enseignants utilisaient le temps supplémentaire pour d'autres domaines d'enseignement.

Ces résultats renforcent une idée importante pour les interventions sociales : le contexte compte. Linden s'est dit préoccupé par le fait que de nombreuses interventions sociales sont planifiées avec l'hypothèse qu'elles pourraient aider et ne blesseront pas, mais les preuves montrent qu'elles peuvent blesser. Tous les élèves qui ont vu leur temps d'enseignement limité afin de profiter de l'enseignement assisté par ordinateur ont vu leurs compétences décliner.

Quelqu'un devrait dire Nicolas Négroponte, fondateur de One Laptop Per Child (OLPC).

le 06 mars 2012