Épargner pour un jour (pas si) pluvieux : une évaluation aléatoire des groupes d'épargne au Mali

Épargner pour un jour (pas si) pluvieux : une évaluation aléatoire des groupes d'épargne au Mali

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On pense souvent que les coûts élevés de transaction et de passation de marchés créent des défaillances du marché du crédit et de l'épargne dans les pays en développement. Le mouvement de la microfinance est né en grande partie d'innovations dans les processus commerciaux et de subventions qui ont réduit ces coûts. Nous examinons une approche alternative, qui n'injecte aucun capital externe et n'introduit aucun changement dans les contrats formels : une « technologie » améliorée pour gérer des groupes d'épargne villageois informels et collaboratifs. De tels groupes permettent, en théorie, des prêts et une épargne informelle plus efficaces et à moindre coût, et dans la pratique, ils ont été étendus par des organisations internationales à but non lucratif à des millions de membres. Les individus épargnent ensemble et se prêtent ensuite les fonds accumulés. Dans une évaluation randomisée au Mali, nous constatons des améliorations en matière de sécurité alimentaire, de lissage de la consommation et d'épargne du stock régulateur. Bien que nous trouvions des preuves suggestives d'une production agricole plus élevée, nous ne trouvons pas de revenus ou de dépenses globalement plus élevés. Nous ne trouvons pas non plus d'impacts en aval sur la santé, l'éducation, le capital social et le pouvoir de décision des femmes. Cela aurait-il pu arriver avant, sans aucune intervention extérieure ? Oui. C'est ce qui rend le résultat frappant, qu'en effet il n'y a pas eu de ressources fournies ni de changements institutionnels juridiques, mais les processus informels améliorés, guidés par les ONG, ont conduit à des changements importants pour les ménages.

01 octobre 2014