L'inclusion financière formelle reste faible au Nigeria : environ trois pour cent seulement des adultes nigérians ont emprunté auprès de sources formelles, et moins de la moitié (quarante-cinq pour cent) ont un compte formel dans une banque ou une institution de microfinance (EFInA Access to Finance Survey 2020) . Les raisons les plus courantes de ne pas avoir de compte formel sont une perception négative des institutions formelles, un accès limité aux banques ou un revenu insuffisant pour épargner. Cela suggère que l'écosystème plus large des services financiers formels n'est pas propice à l'inclusion, soit en raison d'une faible demande, soit en raison d'une offre médiocre des bons produits financiers. Alors que les hommes et les femmes n'ont pas accès aux services financiers formels, en particulier au crédit, une approche « à taille unique » n'est pas appropriée pour intégrer tous les Nigérians.

Ce rapport constate que différents segments de la population ont leurs propres préférences et comportements financiers. Les jeunes femmes sont plus sophistiquées avec leur crédit que les femmes plus âgées et bénéficieront donc de produits plus complexes et à haut rendement. Pour les femmes plus âgées, davantage d'efforts sont nécessaires pour instaurer la confiance dans les institutions financières, en tant que telles, elles bénéficieront d'approches qui leur sont familières avec les interactions en face à face et de services intégrés dans les réseaux sociaux existants.

Il y a actuellement plus de 100 millions de Nigérians adultes qui sont des clients potentiels pour les services financiers, et ce rapport fournit des informations précieuses sur leurs comportements et leurs préférences financières.