Les effets de la gestion intégrée de la fertilité des sols au Burkina Faso

Les effets de la gestion intégrée de la fertilité des sols au Burkina Faso

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Abstract

Au Burkina Faso, comme dans de nombreux pays subsahariens, les agriculteurs sont aux prises avec de faibles rendements agricoles. La plupart des techniques établies pour augmenter la productivité agricole reposent sur l'utilisation de technologies telles que les engrais, mais ces intrants sont coûteux et inaccessibles à de nombreux agriculteurs de la région. Une approche alternative qui intègre des pratiques agricoles à forte intensité de main-d'œuvre telles que des techniques innovantes de préparation des champs ou de plantation peut être mieux adaptée aux zones rurales africaines où la main-d'œuvre est abondante et les intrants physiques sont difficiles d'accès. Les chercheurs évaluent l'effet d'un programme de formation des agriculteurs qui met en évidence une approche équilibrée combinant des engrais chimiques avec des pratiques agricoles à forte intensité de main-d'œuvre sur les rendements des agriculteurs de niébé au Burkina Faso. 

Question de politique

Les faibles rendements agricoles sont un défi majeur auquel sont confrontés les pays subsahariens. La faible adoption de technologies telles que les engrais chimiques et les semences améliorées est l'une des principales raisons de ces faibles performances agricoles, alors que les agriculteurs d'Afrique subsaharienne sont confrontés à des contraintes majeures pour l'adoption, Une alternative à la promotion de pratiques agricoles « uniquement fondées sur le capital » qui reposent exclusivement sur ces technologies est une approche appelée Gestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS), dans laquelle les engrais chimiques sont utilisés en conjonction avec des techniques à forte intensité de main-d'œuvre telles que la préparation des champs, des techniques de plantation innovantes. et l'utilisation d'engrais organiques. Les approches à forte intensité de main-d'œuvre comme la GIFS peuvent être mieux adaptées à des contextes comme le Burkina Faso, où la main-d'œuvre est plus facilement disponible que le capital pour de nombreux agriculteurs. Ce projet examine si un programme de formation GIFS pour les producteurs de niébé au Burkina Faso conduit à l'adoption de meilleures pratiques agricoles et, en fin de compte, à de meilleurs rendements.

Contexte de l'évaluation

L'agriculture est une partie importante de l'économie du Burkina Faso, représentant 78.4% de l'emploi du pays en 2006. Cependant, la faible productivité agricole est un problème répandu - par exemple, les producteurs de niébé au Burkina Faso produiraient en moyenne 500 kg par hectare, ce qui ne représente qu'un tiers du rendement potentiel de la culture. Combler cet écart de productivité est une priorité majeure pour le gouvernement du Burkina Faso.

Le Groupe de Recherche et d'Action pour le Développement (GRAD), une société de conseil, met en œuvre la GIFS dans la province de Sanmatenga au Burkina Faso avec le financement et le soutien à la recherche de l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA). Le programme s'adresse aux producteurs de niébé appartenant à des « organisations paysannes » (OP) locales, réseaux d'une vingtaine d'agriculteurs qui pratiquent tous la même culture. Le programme GIFS travaillera avec des agriculteurs volontaires dans chaque OP pour diffuser les technologies et méthodes GIFS. Au Burkina Faso, le niébé est majoritairement cultivé par les femmes, cette évaluation fournira donc également des preuves sur les inégalités entre les sexes dans la prise de décision agricole.

Détails de l'intervention

Des chercheurs s'associent au GRAD pour étudier les effets d'un programme de formation à la GIFS sur les rendements agricoles. Les chercheurs étudieront également la diffusion des pratiques GIFS, c'est-à-dire si et comment les membres de la communauté diffusent des techniques agricoles efficaces par le bouche à oreille.

IPA enquêtera sur 99 OP dans la région de Sanmatenga pour cette évaluation. Dans chaque OP, les membres sélectionneront un agriculteur pour être un « démonstrateur » qui est prêt à mener une démonstration de GIFS sur une partie de ses terres. Dans 40 OP assignées au hasard, le démonstrateur travaillera avec GRAD pour mettre en œuvre à la fois les pratiques agricoles traditionnelles et les pratiques GIFS dans leurs zones de démonstration. 

Les démonstrateurs organiseront des visites de terrain pour les autres membres de l'OP afin de se familiariser avec les techniques de GIFS et d'observer leurs effets à différents stades de croissance des cultures. Dans ces 40 OP, GRAD diffusera davantage d'informations sur les techniques GIFS via des voyages d'étude, des dépliants et des brochures, des programmes vidéo et des émissions de radio.

Dans les 59 OP du groupe de comparaison, les démonstrateurs ne recevront pas de formation sur les techniques GIFS, et GRAD ne réalisera aucune activité de diffusion.

Dans chaque OP, IPA enquêtera sur 18 agriculteurs dont le démonstrateur, pour un échantillon total de 1,800 XNUMX agriculteurs. Pour évaluer l'impact de la formation GIFS de GRAD sur la production des agriculteurs démonstrateurs, les chercheurs compareront les rendements entre les champs de traitement et de comparaison des démonstrateurs. De plus, les chercheurs compareront les rendements entre les parcelles traditionnelles et celles de la GIFS dans le champ de chaque démonstrateur de traitement. (Ce n'est pas une preuve expérimentale, mais fournira des informations à l'appui sur l'efficacité de la GIFS.) Enfin, les chercheurs compareront les pratiques agricoles des agriculteurs non démonstrateurs dans les OP de traitement et de comparaison pour mesurer la diffusion des techniques GIFS du démonstrateur à d'autres. agriculteurs au sein de son OP. 

Résultats et enseignements politiques

Étude en cours ; résultats à venir

Sources

[1] Duflo, E., Kremer, M. & Robinson, J. (2008). Quel est le taux de rendement des engrais ? Preuves d'expériences sur le terrain au Kenya. Revue économique américaine 98(2): 482–88.

[2] Duflo E., Kremer M., &Robinson J., (2011) Pousser les agriculteurs à utiliser des engrais : Théorie et preuves expérimentales du Kenya. Revue économique américaine 101 (6): 2350-90.

[3] Organisation internationale du travail (2017). Emploi dans l'agriculture (% de l'emploi total). Base de données ILOSTAT.

[4] GRAD (2015)

[5] Koussoubé, E. (2015). Normes de genre et sélection dans les organisations paysannes. Manuscrit non publié, DIAL

31 janvier 2018