La micro-assurance est-elle la prochaine grande chose ? Que faire pour les ultra-pauvres ?

La micro-assurance est-elle la prochaine grande chose ? Que faire pour les ultra-pauvres ?

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Session2 : Micro-assurance

La session 2 a examiné deux évaluations d'impact de nouveaux systèmes de micro-assurance, comment ces systèmes devraient être commercialisés et quel rôle le gouvernement devrait jouer pour encourager le secteur. 

Tout d'abord James Vickery a parlé d'une évaluation d'amprojet de micro-assurance en Inde en collaboration avec la banque ICICI pour offrir une assurance contre la mousson. La pluie est un grand risque à assurer car le risque est exogène. Le gain ne peut pas être influencé par l'agriculteur, il n'y a donc pas risque moral problèmes.

Qu'est-ce qui pourrait empêcher la souscription de produits d'assurance? L'étude examine le prix (trop cher) et d'autres obstacles, et trouve un mélange des deux. La demande d'assurance est sensible au prix, bmais le prix n'est pas tout. Même lorsque la valeur attendue des versements est supérieure aux primes, la participation reste limitée. Les raisons sont probablement des contraintes de liquidité dans une certaine mesure, ainsi que la confiance et la compréhension du produit

Conclusion : Les données préliminaires suggèrent que l'assurance affecte les incitations à la prise de risque des ménages. Les taux d'adoption sont modestes mais en croissance, et les améliorations de conception sont importantes. Mais la sous-assurance entraîne-t-elle un sous-investissement ? Probablement encore une question ouverte.

Chris Udry a ensuite parlé d'un projet similaire dans le nord du Ghana, offrant une assurance pluie aux agriculteurs. Les agriculteurs sous-investissent-ils donc ? Et si oui, pourquoi ? Nous avons 2 hypothèses, que les agriculteurs sont averses au risque et qu'ils sont limités en capital. L'étude répond à ces 2 contraintes en proposant une assurance (pour le risque), et du cash (pour le capital).

L'étude porte sur 4 groupes. 

  • Groupe 1 : A offert le produit d'assurance pluie simple.
  • Groupe 2 : A offert la subvention en espèces.
  • Groupe 3 : A offert à la fois l'assurance pluie et la subvention en espèces.
  • Groupe 4 : N'a rien offert (le groupe de contrôle).

Le programme a été conçu pour être très simple et compréhensible - s'il pleut trop ou trop peu de jours consécutifs, il y a un paiement. Une réponse immédiate a été observée au bout d'un an, les agriculteurs utilisant plus d'intrants et augmentant leur production, ce qui leur a permis de mieux manger - de manger plus et d'envoyer davantage leurs enfants à l'école. 

La deuxième année, l'assurance a été vendue à différents prix (aléatoires) à différents agriculteurs. Là encore, une courbe de demande a été observée, avec près de 100 % des agriculteurs souscrivant l'assurance gratuitement, environ la moitié des agriculteurs demandant l'assurance à des prix actuariellement équitables, et moins mais toujours un nombre substantiel à un prix commercial plus élevé.

Michel McCord des Centre de micro-assurance a parlé de l'importance de la conception et du marketing des produits. La micro-assurance est plus difficile à vendre que le microcrédit, mais le marché potentiel pourrait être de 3 milliards de personnes.  

finalement Barbara Magnoni parlé de ce que devraient être le rôle du gouvernement et les subventions pour la micro-assurance. Il y a certainement des risques. Les subventions sont-elles durables ? Les entreprises travailleront-elles moins dur si elles reçoivent des subventions ?

Session 3 : Cibler les ultra-pauvres

Les institutions de microfinance ont eu beaucoup de succès pour atteindre les ménages pauvres et à faible revenu, mais ont eu beaucoup moins de succès pour atteindre les très pauvres. BRAC a récemment piloté un nouveau projet au Bangladesh dans le but d'apporter un accès financier aux ultra-pauvres (ceux qui gagnent moins de 1 dollar par jour). Ce modèle est maintenant mis à l'échelle avec des projets pilotes menés dans le monde entier coordonnés par le CGAP, et nombre d'entre eux sont évalués par le biais d'évaluations aléatoires. 

Aude de Montesquiou (CGAP) a expliqué l'idée derrière l'intervention, combinant une période de formation intensive, avec un accès à l'épargne, avec des transferts d'actifs et un soutien à la consommation, dans le but de "sortir" les personnes de l'extrême pauvreté.

William M. Abrams (Trickle Up) discuté des expériences de Trickle-up dans l'opérationnalisation du modèle. Trickle-up mène des projets similaires depuis 1979, offrant aux ménages une formation, des subventions et des économies. Les changements qui ont été apportés à leur programme traditionnel incluent un accent sur la formation à la santé et la «prise en main» - un mentorat personnalisé à la maison plutôt que dans une salle de classe. Regardez le programme de ruissellement vidéo ici

Jérémy Shapiro (Yale) discuté au début (18 mois) résulte d'un des évaluations d'impact en cours en Inde. Les personnes participant au programme ont sauté moins de repas, ont amélioré leurs connaissances en matière de santé, ont augmenté leur satisfaction à l'égard de la vie et ont augmenté leur épargne formelle. Ce qui semble être à l'origine d'une grande partie de ces résultats, ce sont les entreprises non agricoles, ce qui soulève à nouveau la question de ces effets hétérogènes.

Jonathan Bauchet (NYU Wagner) ont discuté des résultats de l'étude SKS en Inde. L'étude a trouvé no impact sur le revenu, la scolarité ou l'épargne des ménages. Il a cependant trouvé des résultats potentiellement positifs dans lesquels les ménages déplacent leurs sources de revenus du travail salarié vers l'élevage - qui est plus prévisible et sous le contrôle du ménage. Il y a également eu une diminution des emprunts des ménages auprès des prêteurs sur gages, ce qui semblerait une évolution positive, mais soulève ensuite des questions sur ce que devrait être l'objectif ultime du projet - s'endetter ou se désendetter ? 

Plus à venir. 

21 octobre 2010