Les contacts intergroupes peuvent-ils construire la cohésion sociale après la guerre ? Cette étude a assigné au hasard des chrétiens irakiens déplacés par l'État islamique d'Irak et de Syrie (ISIS) à une équipe de football entièrement chrétienne ou à une équipe mixte avec des musulmans. L'intervention a amélioré les comportements envers leurs pairs musulmans : les chrétiens avec des coéquipiers musulmans étaient plus susceptibles de voter pour un musulman (pas dans leur équipe) pour recevoir un prix d'esprit sportif, s'inscrire dans une équipe mixte la saison prochaine et s'entraîner avec des musulmans six mois après l'intervention. L'intervention n'a pas sensiblement affecté les comportements dans d'autres contextes sociaux, tels que la fréquentation d'un restaurant à Mossoul à majorité musulmane ou la participation à un événement social mixte, et n'a pas non plus produit d'effets cohérents sur les attitudes intergroupes. Bien que le contact puisse créer des comportements tolérants envers les pairs dans le cadre d'une intervention, il est plus difficile de créer une cohésion sociale plus large en dehors de celle-ci.