Malgré la pauvreté et un accès limité aux soins de santé, il est de plus en plus évident que les patients des pays à faible revenu jouent un rôle plus actif dans la sélection de leurs prestataires de soins de santé. Les zones urbaines telles que Nairobi, au Kenya, offrent un contexte riche pour étudier ces patients « actifs » en raison du grand nombre de prestataires hétérogènes disponibles. Nous utilisons un ensemble de données de panel unique de 2015 dans lequel 402 femmes enceintes des zones périurbaines (les « bidonvilles » de) Nairobi, au Kenya, ont été interrogées trois fois au cours de leur grossesse et de leur accouchement, ce qui nous permet de suivre les décisions de soins des femmes et leur perception de la qualité des soins reçus. Nous définissons les patientes actives en soins prénatals (CPN) comme les femmes qui changent de prestataires de soins prénatals et explorent la prévalence, les caractéristiques et le comportement de recherche de soins de ces patientes. Nous analysons si les patients actifs en soins prénatals semblent rechercher des établissements de meilleure qualité et s'ils sont plus satisfaits de leurs soins. Les femmes de notre échantillon visitent plus de 150 établissements de soins prénatals publics et privés différents. Les patientes actives sont plus instruites et plus susceptibles d'avoir des grossesses à haut risque, mais présentent par ailleurs des caractéristiques similaires à celles des patientes non actives. Nous constatons que les patientes actives sont de plus en plus susceptibles de payer pour des soins privés (bien que les soins publics soient gratuits) et de recevoir des soins de meilleure qualité au cours de leur grossesse. Nous constatons que les patientes actives semblent plus satisfaites de leurs soins au cours de la grossesse, car elles sont de plus en plus susceptibles de choisir d'accoucher dans l'établissement qui leur offre leurs soins prénatals.