D'éminents chercheurs en microfinance, dont plusieurs affiliés à l'IPA, écrivent dans The Indian Express sur la crise actuelle du microcrédit et la réponse du gouvernement. Ils soutiennent que la réponse brutale du gouvernement de l'Andhra Pradesh risque d'aggraver la situation des pauvres et proposent à la place cinq points de départ immédiats pour la réforme :

1. Le gouvernement AP devrait retirer, ou au moins suspendre, son ordonnance jusqu'à ce qu'un moyen plus complet d'atteindre ses objectifs légitimes soit élaboré.

2. Un processus de règlement des griefs des consommateurs devrait être créé dans le cadre d'une structure plus large de protection des consommateurs, comme l'a suggéré le Comité pour les réformes du secteur financier (une myriade d'organismes de règlement des griefs augmentera la confusion et les coûts).

3. Alors qu'une réglementation qui fixe des plafonds de taux d'intérêt stricts doit être évitée, la réglementation doit récompenser les IMF qui appliquent des taux d'intérêt raisonnables ainsi que celles qui introduisent des produits innovants offrant une flexibilité de remboursement. Par exemple, une assurance intégrée qui protège l'emprunteur en période de détresse.

4. La mise en place d'un bureau de crédit performant auquel toutes les IMF sont tenues de déclarer l'ensemble de leur portefeuille de prêts est essentiel pour prévenir le surendettement. L'introduction des identifiants uniques facilite grandement la mise en place d'un tel bureau, ce qui profiterait à l'ensemble de l'industrie.

5.Les IMF ont récemment créé un réseau d'institutions de microfinance (MFIN) qui a adopté un code de conduite axé sur les pratiques équitables avec les emprunteurs. L'industrie devrait accélérer la mise en œuvre du MFIN ainsi que le bureau de crédit. La RBI devrait examiner, approuver et surveiller la mise en œuvre de ce code de conduite, qui pourrait constituer la base d'une future réglementation.