Les effets du confinement sur les migrants temporaires en Inde

Les effets du confinement sur les migrants temporaires en Inde

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Sous-éditeur

Les chercheurs

Suprême KaurHeather SchofieldLouise Cefala

Abstract

Cette étude vise à évaluer l'impact à court et moyen terme du Covid-19 sur une population particulièrement vulnérable et nombreuse mais difficile à atteindre en Inde : les migrants temporaires. En nous appuyant sur un échantillon de migrants urbains d'une étude précédente, nous mènerons des enquêtes téléphoniques pour comprendre les effets économiques et sanitaires du confinement actuel. L'échantillon comprend à la fois des migrants bloqués dans la ville et d'autres qui ont réussi à retourner dans leurs villages. Nous prévoyons d'étendre l'échantillon avec un échantillonnage en boule de neige, encourageant les participants actuels à recruter des participants supplémentaires. Grâce à une infrastructure existante, nous sommes en mesure de lancer immédiatement des enquêtes et de diffuser rapidement des informations aux décideurs politiques.

Résultats d'intérêt du projet

Cette enquête recueillera des informations sur les données démographiques des participants et des ménages ; localisation actuelle; les résultats économiques (par exemple la consommation, les revenus, le fonctionnement de l'économie souterraine dans les villages) ; la santé (par exemple, les croyances sur le COVID, y compris la désinformation potentielle, l'état de santé actuel, le bien-être mental, les mesures de prévention du COVID et les comportements de santé) ; fonctionnement du filet de sécurité sociale (par exemple accès au SPD, services pour les migrants bloqués) ; et la dynamique des ménages (par exemple, la réaffectation du travail, les « comportements appropriés » et les réponses à la pandémie par sexe, les pratiques de communication).

Partenaires

LEAD à l'Université de Krea (IFMR)

Lien vers les résultats

Article final- décembre 2020

Objectifs d'impact

  • Renforcer la résilience et protéger la santé financière des familles et des individus
  • Améliorer les réponses du filet de sécurité sociale

Lien vers les données publiques

https://behavioraldevlab.org/policy_insights/ld_covid.html

Organisation de mise en œuvre

EPoD Inde à LEAD à l'Université de Krea (IFMR)

État des résultats

Résultats

Résultats

Nous présentons un résumé des principales manières dont les travailleurs informels - qui sont de manière disproportionnée des migrants locaux - ont été touchés par la pandémie de COVID-19 et les confinements associés. Ce rapport est basé sur cinq séries d'enquêtes auprès des ménages menées au cours de la période de juin à octobre 2020. L'échantillon se compose d'ouvriers migrants de sexe masculin principalement employés dans la construction recrutés à Chennai mais principalement dans des villages ou des villes du Tamil Nadu, et leurs épouses . Les participants ont assisté à un minimum d'un tour et à un maximum de cinq tours.

  • Tout d'abord, les migrants sont rentrés chez eux vers la famille, les villages et les lieux d'origine de Chennai lorsque le verrouillage a commencé, mais ont ensuite commencé à retourner à Chennai en juillet. Cette tendance au retour en ville s'est poursuivie en août. Près de 41 % de l'échantillon ont déclaré être dans leur district d'origine au mois de mai-juin, ce pourcentage tombant à 27 % au mois d'octobre. Lors du dernier tour, mené en octobre, les chercheurs ont trouvé 73% de l'échantillon résidant à Chennai.

  • Deuxièmement, l'emploi a été relativement faible au cours des mois de mai et juin à près de 45 %, mais le mois d'octobre a connu une transition à près de 87 %. Il y a eu un changement significatif dans le statut d'emploi entre les cycles et la grande majorité de ces changements étaient liés à la recherche et à la recherche d'un emploi. Le retour à Chennai a marqué une nette amélioration des chances d'emploi et a probablement été à l'origine d'une grande partie de cette tendance. Parmi les femmes, environ 30 % de la population a trouvé du travail après le confinement.

  • Troisièmement, la plupart des migrants sont de plus en plus conscients des diverses précautions contre le COVID-19, bien que certains signalent des obstacles importants à la prise des précautions nécessaires. Des directives telles que le port de masques et le lavage des mains sont généralement considérées comme importantes. Cependant, il reste un niveau de peur associé à la pandémie et à son incertitude. Environ 45 % des participants masculins déclarent être très effrayés ou terrifiés par cette situation. Il y a également une baisse de l'état de santé mentale des hommes (de 4 points, SD 3.6) et des femmes (de 2.9 points, SD 3.4) lorsque l'on compare les positions sur l'échelle de Cantril rapportées rétrospectivement par les répondants à l'état de bien-être actuel.

  • Enfin, la stigmatisation autour de la population migrante itinérante semble exister. Lorsqu'on a demandé aux répondants comment ils pensaient que les migrants qui retournaient chez eux depuis leur lieu de travail seraient traités par leur entourage, en moyenne, près de 63% ont répondu que ces migrants seraient supposés être malades.