Cet article teste l'évolution de la disposition des migrants à envoyer des fonds lorsqu'ils ont la possibilité d'affecter des fonds à des fins éducatives en utilisant différentes formes d'engagement. Des variantes d'un jeu de dictateur dans une expérience de laboratoire sur le terrain avec des migrants philippins à Rome sont utilisées pour examiner le comportement de transfert sous divers degrés d'engagement. Celles-ci vont de l'engagement souple consistant simplement à étiqueter les envois de fonds comme étant destinés à l'éducation, à l'engagement ferme consistant à faire verser les fonds directement à une école et à surveiller les résultats scolaires de l'élève. Nous constatons que l'introduction d'un simple étiquetage pour l'éducation augmente les envois de fonds de plus de 15 %. L'ajout de la possibilité d'envoyer directement ce financement à l'école n'ajoute que 2.2 % supplémentaires. Nous varions de manière aléatoire l'asymétrie d'information entre les migrants et leur ménage le plus étroitement lié, mais nous ne trouvons aucun changement significatif dans la réponse des envois de fonds à ces formes d'engagement à mesure que l'information varie. Le comportement dans ces jeux s'avère alors prédictif de l'adoption d'un nouveau produit financier appelé EduPay, conçu pour permettre aux migrants de verser directement des fonds aux écoles aux Philippines. Nous constatons que cette adoption est largement motivée par une réponse à la capacité d'étiqueter les envois de fonds pour l'éducation, plutôt qu'à la caractéristique d'engagement ferme de payer directement les écoles.