Ciblage, financement discrétionnaire et fourniture de biens publics locaux : preuves du Kenya

Ciblage, financement discrétionnaire et fourniture de biens publics locaux : preuves du Kenya

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Nous avons interrogé les politiciens en place sur deux attributs des biens publics locaux, les possibilités de ciblage et le contrôle du financement discrétionnaire, en menant une expérience de choix compatible avec les incitations auprès de 179 conseillers de comté élus dans les zones rurales du Kenya. Dans notre expérience, les politiciens locaux choisissent entre différents ensembles de biens publics qui varient selon deux dimensions : la capacité ou non du politicien à cibler le bien sur le lieu de son choix, et le contrôle ou non du financement discrétionnaire associé au projet. Les responsables locaux accordent une grande importance aux possibilités de ciblage géographique, mais pas à la capacité de contrôler le financement discrétionnaire associé ; les responsables locaux sont particulièrement peu intéressés par le contrôle du mécanisme de financement (et par la prise en charge des responsabilités de maintenance associées) lorsqu'ils peuvent choisir l'emplacement du bien public. Les décisions concernant l'emplacement du bien public suggèrent une combinaison de motivations : les conseillers choisissent des emplacements qui génèrent un bien-être social relativement élevé, mais privilégient les emplacements dans leur région d'origine. Les estimations quantitatives suggèrent que les utilisateurs de leur région d'origine comptent environ deux fois plus que les électeurs qui vivent plus loin du conseiller.

17 mai 2016