Obstacles à l'utilisation d'engrais : résultats d'une expérience de terrain au Kenya

Obstacles à l'utilisation d'engrais : résultats d'une expérience de terrain au Kenya

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Question de politique

La production agricole en Afrique a stagné au cours des dernières décennies : bien que la production totale ait augmenté, la production alimentaire n'a pas suivi l'augmentation de la population africaine. Le nombre de personnes chroniquement sous-alimentées en Afrique est passé à 200 millions en 1997-99.1 Lorsqu'ils sont utilisés correctement, les engrais chimiques peuvent augmenter considérablement les rendements agricoles, mais l'utilisation d'engrais reste faible en Afrique subsaharienne. Des études antérieures suggèrent que l'utilisation est faible parce que les agriculteurs ont des difficultés à économiser les revenus de la récolte pour acheter des engrais pour la prochaine saison de croissance, disposent d'informations limitées sur les avantages d'une utilisation appropriée des engrais et du fait que les connaissances sur les engrais ne sont pas transmises d'un agriculteur à l'autre. Ce projet tente de résoudre ces trois problèmes.

Contexte de l'évaluation

Ce projet se concentre sur les petits agriculteurs de subsistance dans les zones rurales de l'ouest du Kenya, dont beaucoup cultivent le maïs comme culture de base. Tous les agriculteurs de cette population sont des agriculteurs de subsistance extrêmement pauvres, gagnant environ 1 dollar par jour. Des recherches antérieures dans ce domaine ont montré que lorsqu'il est utilisé correctement, l'engrais top dressing peut augmenter les rendements d'environ 48 %, soit un taux de rendement de 36 % en quelques mois seulement. Cependant, seuls 40 % des agriculteurs échantillonnés dans le district de Busia, dans l'ouest du Kenya, déclarent avoir déjà utilisé des engrais.

Détails de l'intervention

Cette expérience porte sur une intervention complexe avec plusieurs composantes destinées à accroître l'utilisation des engrais et la diffusion des connaissances. Les agriculteurs ont été recrutés pour l'étude lors de réunions dans les écoles primaires et répartis au hasard en quatre groupes.

Le premier groupe a reçu de petites remises limitées dans le temps qui étaient valables dans une fenêtre de 3 semaines juste après la récolte, échangeables dans un magasin local. Les agriculteurs ont reçu des coupons pour une remise d'environ 15 % du prix de l'engrais, jusqu'à 25 kilogrammes.

Le deuxième groupe a été encouragé à former une coopérative d'agriculteurs avec leurs amis et voisins pour parler des engrais et des pratiques agricoles. Les chercheurs ont organisé les groupes et coordonné les premières réunions, mais n'ont fourni aucune information directe aux groupes.

Le troisième groupe a participé à la fois au système de coupons et aux coopératives.

Un quatrième groupe n'a reçu aucun de ces services et a servi de comparaison.

Les chercheurs examineront les changements dans l'utilisation des engrais entre les différents groupes et si les agriculteurs des groupes de traitement se parlent plus de l'agriculture que les autres.  

Une intervention distincte a été conçue pour étudier la diffusion de l'information et de la technologie lorsqu'elles ne sont fournies qu'à un sous-ensemble d'agriculteurs dans les groupes de traitement et de comparaison. L'équipe de recherche a rendu visite aux agriculteurs sélectionnés au hasard et leur a fourni des cuillères à mesurer de ½ cuillère à café, ainsi que des informations sur les bénéfices de l'utilisation de ½ cuillère à café d'engrais par plante. Pour permettre la diffusion de cette technologie à d'autres membres de la communauté, les cuillères ont été mises à la disposition d'autres agriculteurs dans les magasins d'engrais à proximité pour une somme modique. De plus, lors de la distribution des cuillères doseuses, les agriculteurs recevaient des bons pour des cuillères qu'ils pouvaient donner à leurs amis. Cette intervention testera l'hypothèse selon laquelle l'intervention de remise d'engrais et l'intervention coopérative pourraient conduire à une plus grande diffusion d'informations sur les engrais.

Résultats et enseignements politiques

Résultats à venir.

Sources

1 Ernest Harsch, « Agriculture : Africa's Engine for Growth », disponible sur http://www.un.org/ecosocdev/geninfo/afrec/vol17no4/174ag.htm.

2 Duflo, et. al., "Nudging Farmers to Use Fertilizer: Experimental Evidence from Kenya", disponible sur http://www.povertyactionlab.org/sites/default/files/publications/99_Understanding_Technology_Adoption.pdf

22 mars 2013