L'impact des partenariats contractuels sur les petits riziculteurs au Ghana

L'impact des partenariats contractuels sur les petits riziculteurs au Ghana

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Abstract

Au Ghana, et dans une grande partie de l'Afrique subsaharienne, une grande partie des personnes extrêmement pauvres vivent dans les zones rurales et travaillent dans l'agriculture. Une productivité plus élevée dans le secteur agricole pourrait réduire l'extrême pauvreté, tout en améliorant la sécurité alimentaire et la croissance économique. Cette étude mesure l'impact d'un « programme de sous-traitance », un partenariat contractuel entre producteurs et entreprises agroalimentaires, sur la productivité, les revenus et la qualité de vie des petits riziculteurs, ainsi que sur la dynamique intra-ménage. Cette étude vise à contribuer à la politique de développement agricole au Ghana et au-delà, ainsi qu'à l'ensemble des preuves sur la manière de combler l'écart entre les sexes en matière de productivité.

Question de politique

La faible productivité agricole en Afrique subsaharienne a entraîné une augmentation des importations alimentaires et une perte de compétitivité pour les producteurs nationaux. Les dépenses consacrées à la recherche et à la vulgarisation agricoles en Afrique, en particulier la recherche régionale, restent faibles et les liens entre les agriculteurs et l'agro-industrie sont faibles.1 L'agriculture et le développement rural ont été identifiés comme des priorités pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, et les organismes régionaux ont formulé des plans de développement agricole qui accordent la priorité à la gestion durable des terres et de l'eau, à l'accès aux marchés et à la réduction de la faim. Certains pays, comme le Ghana, ont également mis en œuvre des programmes pour résoudre ces problèmes. De plus, alors que près de la moitié des travailleurs agricoles en Afrique sont des femmes, la productivité de leurs exploitations est nettement inférieure par hectare à celle des hommes.2 La réduction de l'écart entre les sexes dans l'agriculture contribuera à stimuler la croissance économique dans toute l'Afrique, mais davantage de preuves sont nécessaires sur la meilleure façon d'y parvenir. Cette étude évalue un « programme de sous-traitance » agricole, un contrat entre les agriculteurs et les entreprises agroalimentaires avec des avantages potentiels pour les deux parties. Les preuves de l'étude visent à contribuer au programme de développement agricole du Ghana et à des programmes similaires dans d'autres régions d'Afrique et au-delà.

Contexte de l'évaluation

Dans le cadre de la stratégie du Ghana visant à accroître la sécurité alimentaire et le développement agricole, il a lancé le Projet d'agriculture commerciale du Ghana (GCAP). Le programme, qui est financé par la Banque mondiale et l'USAID, vise à promouvoir la productivité agricole et les moyens de subsistance, en particulier en reliant les petits agriculteurs à la chaîne de valeur agricole en encourageant les grandes entreprises agricoles commerciales à établir des programmes de sous-traitance.3  Le partenaire de l'étude, un producteur commercial de riz, GADCO, propose des contrats aux petits producteurs de riz dans la région des plaines d'Accra. L'IPA et la Banque mondiale collaborent pour évaluer l'impact des contrats sur la productivité, les revenus et la qualité de vie générale des riziculteurs.

Trente pour cent des cultivateurs de parcelles de cette étude sont des femmes. Parmi ceux-ci, la moitié se trouvent dans des ménages dirigés par des hommes et l'autre moitié dans des ménages dirigés par des femmes. Et de nombreuses parcelles de riz cultivées dans cette étude ont été distribuées par le gouvernement du Ghana à des personnes qui s'y sont inscrites, dans le cadre du développement des systèmes d'irrigation de Kpong et Weta.

Détails de l'intervention

L'étude examine l'impact des contrats, ou programmes de sous-traitance, sur les cultivateurs de parcelles. Les chercheurs compareront les cultivateurs de parcelles qui participent au programme de sous-traitance à un groupe de comparaison de producteurs qui ne participent pas.

Après l'achèvement de l'enquête de base, 50 pour cent des agriculteurs de l'échantillon de l'étude seront affectés pour participer au programme, et 50 pour cent seront affectés à un groupe de comparaison qui ne participera pas. Le producteur de riz commercial proposera alors des contrats aux agriculteurs du groupe de traitement. Un agriculteur qui signe le contrat reçoit des intrants à crédit pour la plantation, l'application d'engrais et la protection des cultures ainsi que des services de conseil en vulgarisation et une récolte mécanisée. Lors de la récolte du riz, GADCO achète la production, comptabilise les coûts des intrants, puis paie à l'agriculteur la différence entre la valeur de la production et le coût des intrants.

Cette évaluation examinera l'impact des contrats sur la productivité des agriculteurs, la qualité de vie et la dynamique des genres au sein des ménages. Les chercheurs mesureront, par exemple, la production agricole, le rendement, les bénéfices, le prix de vente, la vulgarisation, l'adoption de la technologie, l'utilisation de la main-d'œuvre salariée et familiale et l'accès au marché. En ce qui concerne l'impact sur le ménage, les chercheurs examineront des indicateurs tels que la main-d'œuvre et l'utilisation du temps, l'emploi, les activités commerciales, les actifs et les investissements des ménages dans l'éducation et la santé. En outre, l'étude évaluera les impacts sur les agriculteurs hommes par rapport aux femmes agriculteurs.

Résultats et enseignements politiques

Résultats à venir.

Sources

1. « Développement agricole en Afrique de l'Ouest : améliorer la productivité grâce à la recherche et à la vulgarisation ». Banque mondiale, 2013. Disponible sur : http://www.worldbank.org/en/results/2013/03/28/agriculture-development-in-west-africa-improving-productivity-through-research-and-extension

 

2. "Niveler le terrain : améliorer les opportunités pour les agricultrices en Afrique." Banque mondiale et One Campaign, 2014. Disponible sur : http://www.worldbank.org/en/region/afr/publication/levelling-the-field-improving-opportunities-for-women-farmers-in-africa

 

3. "La Banque mondiale approuve 100 millions de dollars pour développer l'agriculture commerciale." Banque mondiale, 2012. Disponible sur : http://www.worldbank.org/en/news/press-release/2012/03/22/world-bank-approves-us100-million-for-scaling-up-commercial-agriculture-in-ghana

30 décembre 2014